Les Calanquais de l'Est.

Historique

Association créée en 1913 dans le but de regrouper les pêcheurs pratiquant cette activité soit à partir du bord de mer, soit embarqués sur les bateaux de l'époque : tartanes, barques, barquettes (pointus) ou bettes. La plupart des membres étaient des pêcheurs amateurs. Des concours de pêche ainsi que des fêtes étaient organisés.


La guerre de 1914/1918 a pratiquement réduit les activités de l'association, jusqu'en 1924 date de sa reconstitution définitive sous l'appellation "Société Nautique des Calanquais de l'Est". A cette époque, en dehors des concours de pêche et des fêtes, l'élément fédérateur était le projet d'installation d'un cabestan. En effet, le nombre d'embarcations allant croissant, les tirages à terre devenaient de plus en plus fréquents et les bras nécessaires n'étaient pas toujours disponibles au bon moment. Le moyen le plus efficace pour tirer à terre était donc le cabestan.


Le nombre de membres a été, à partir de cette époque, en constante augmentation passant, de 12 membres présents à    l'A.G.O. du 17 janvier 1924 à 80 membres 10 ans après.


Les concours de pêche de terre ou embarqués (maximum 4 personnes par bateau) étaient organisés plusieurs fois par an (Pâques, Pentecôte, 14 juillet, 15 août).

rascasse

Le règlement était simple mais précis : le concours était réservé aux membres de la société et à leurs amis, les inscriptions (0,50F par personne) enregistrées la veille au Nautic-Bar à partir de 15 heures et le lendemain matin entre 4 et 5 heures, le départ à volonté et le retour à 11 heures précises. Les poissons primés (décision prise en A.G.O.) étaient les suivants : Lucrèce, Lazagne, Noir, Serréblanc, Séné, Verdon, Sarran, Perche, Rascasse, Gobi, Sar, Daurade, Veirade, Cante, Pageot, Blade, Girelle, Bavarelle et Castagnole. L'insigne de la Société devait être peint sur chaque embarcation : Drapeau bleu triangulaire et lettres S.C.E. rouges.

Après les concours de pêche, les courses de bettes à la rame : pour les embarcations de 17 pans et au-dessus, 3 personnes étaient tolérées. Pour celles au- dessous de 17 pans, 2 rameurs seulement.

Ces concours et récompenses étaient dotés de prix : Kilos de café, kilos de savon, couffins, tapis de porte, boîtes de cigares, palangrotte en crin ou en poil de messine, cannes, gireliers, hameçons et fils, médailles en bronze offertes par la Ville de Marseille pour les rameurs victorieux.

En dehors de ces concours et courses, d'autres festivités étaient prévues tout au long de l'année : courses de natation, concerts, fêtes vénitiennes, feux d'artifices, bals et jeux divers, excursions maritimes, concours de romances et chansonnettes.

La guerre de 1940 a interrompu ces activités jusqu'en 1945.

A partir de cette date, la plaisance s'est développée petit à petit et a pris l'essor que tout le monde a pu constater. La réfection du quai ainsi que la construction d'une digue pour protéger les embarcations ont été réalisées, puis une seconde digue pour améliorer la protection du port par mauvais temps. Le port de Morgiou, qui n'est pas extensible, est maintenant saturé d'embarcations. A la suite de la restructuration des enceintes portuaires par la ville de Marseille, le port de Morgiou est passé en régie directe. La gestion des places de bateau à terre et à la mer représente la majeure partie de son activité.

Les concours de pêche, moins fréquents qu'autrefois, sont de plus en plus appréciés par les membres, ainsi que les concours de boules mixtes ou bien ceux tout récemment réservés aux femmes, sans oublier les jeux d'enfants organisés par des bénévoles de la calanque, le loto, suivi d'un repas collectif qui réunit tous les Morgioutiens sur le quai, ou les soirées "bal costumé".

Une section pêche de plaisance informe les pêcheurs de la réglementation et des projets ainsi que des protections tant sur la faune que la flore maritimes des calanques. Elle tient à jour les statistiques des prises en concours et observe de ce fait l'évolution des populations de poissons.

loup

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